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إنقاذ النهضة
من نفسها
تونس /
الصواب/08/08/2013
هذا المقال
كتبه السفير سالم الفراتي، المتمرس في الشأن الوطني ، ونشره في المجلة
الإليكترونية ليدرز، وقد نلنا منه هو شخصيا ترخيصا لاستعماله على أعمدة مدونة
"الصواب" لما رأينا فيه من فائدة ، فشكرا له وللمجلة.
أما المقال الثاني في هذا الباب فهو من إنتاج رويترز حول خلافات المعتصمين
في ساحة باردو.
Il y a une constatation irréfutable en ces
circonstances exceptionnelles que vit le pays, après le lâche assassinat du
martyr Mohamed BRAHMI et les attaques sauvages au CHAAMBI : La
confiance entre la Troïka et les Partis d’opposition d’une part et la Troïka et
la majorité du Peuple Tunisien d’autre part est érodée.
Si après la démission de M. JEBALI, il y a eu reconnaissance de l’échec de la politique suivie par son Gouvernement, ce fait ne semble pas du tout ressortir jusque là des déclarations récentes du Chef du Gouvernement et de certains des dirigeants de la Troïka.
Cette grave crise que notre pays vit dans la peur et qui augure d’une confrontation violente entre les deux grandes tendances à savoir celle qui refuse catégoriquement de remettre en question la légitimité électorale de l’ANC et celle qui croit que cette légitimité est frappée de caducité par suite d’un large mouvement populaire de contestations et de désobéissance civile dans certaines régions. Ces deux tendances dissimulent en réalité une différence de nature du modèle de société tunisienne que chaque partie voudrait instaurer.
Nous sommes en fait devant une impasse politique et juridique qui consiste d’une part aux demandes cumulatives de mettre fin au pouvoir transitoire par la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante et la démission du Gouvernement et la mise en place d’un Gouvernement de technocrates ou d’un Haut comité de Salut National et d’autre part de celles de retour au dialogue pour trouver encore des compromis de nature à achever, à brève échéance, la transition démocratique devant mener le pays aux élections.
Devant une probable rupture entre les protagonistes avec toutes les conséquences graves qui pourraient en découler pour le pays en raison de l’existence certaine d’ interférences étrangères, de menaces effectives de terrorisme avec leurs projets géostratégiques propres et une détérioration drastique de la conjoncture économique, financière et sociale, la Sagesse commande aujourd’hui l’exigence d’une solution qui sauve le pays d’une « réelle Révolution » qui déchirerait le tissu social d’une part et le retour par le dialogue – consensus à un examen sérieux des problèmes ayant provoqué la Révolution de la liberté et de la dignité d’autre part. L intérêt supérieur de la Nation et la bonne foi de toutes les Parties concernées sont seuls capables de faire éviter le pire à la chère Tunisie.
En effet, si la dissolution de l’ANC semble juridiquement discutable à moins que l’Assemblée n’accepte d’elle-même de le décider en tant qu’Autorité souveraine émanant d’une volonté résultant d’élections libres et démocratiques, la démission du Gouvernement est, par contre, évidente dans la conjoncture complexe et grave que vit le pays sur tous les plans.
Quelle solution pratique est à envisager si tous les Partis et autres Forces politiques représentés à l’ANC et les différentes Parties au sein de la Structure du Dialogue National initié par l’U.G.T.T , accept
Si après la démission de M. JEBALI, il y a eu reconnaissance de l’échec de la politique suivie par son Gouvernement, ce fait ne semble pas du tout ressortir jusque là des déclarations récentes du Chef du Gouvernement et de certains des dirigeants de la Troïka.
Cette grave crise que notre pays vit dans la peur et qui augure d’une confrontation violente entre les deux grandes tendances à savoir celle qui refuse catégoriquement de remettre en question la légitimité électorale de l’ANC et celle qui croit que cette légitimité est frappée de caducité par suite d’un large mouvement populaire de contestations et de désobéissance civile dans certaines régions. Ces deux tendances dissimulent en réalité une différence de nature du modèle de société tunisienne que chaque partie voudrait instaurer.
Nous sommes en fait devant une impasse politique et juridique qui consiste d’une part aux demandes cumulatives de mettre fin au pouvoir transitoire par la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante et la démission du Gouvernement et la mise en place d’un Gouvernement de technocrates ou d’un Haut comité de Salut National et d’autre part de celles de retour au dialogue pour trouver encore des compromis de nature à achever, à brève échéance, la transition démocratique devant mener le pays aux élections.
Devant une probable rupture entre les protagonistes avec toutes les conséquences graves qui pourraient en découler pour le pays en raison de l’existence certaine d’ interférences étrangères, de menaces effectives de terrorisme avec leurs projets géostratégiques propres et une détérioration drastique de la conjoncture économique, financière et sociale, la Sagesse commande aujourd’hui l’exigence d’une solution qui sauve le pays d’une « réelle Révolution » qui déchirerait le tissu social d’une part et le retour par le dialogue – consensus à un examen sérieux des problèmes ayant provoqué la Révolution de la liberté et de la dignité d’autre part. L intérêt supérieur de la Nation et la bonne foi de toutes les Parties concernées sont seuls capables de faire éviter le pire à la chère Tunisie.
En effet, si la dissolution de l’ANC semble juridiquement discutable à moins que l’Assemblée n’accepte d’elle-même de le décider en tant qu’Autorité souveraine émanant d’une volonté résultant d’élections libres et démocratiques, la démission du Gouvernement est, par contre, évidente dans la conjoncture complexe et grave que vit le pays sur tous les plans.
Quelle solution pratique est à envisager si tous les Partis et autres Forces politiques représentés à l’ANC et les différentes Parties au sein de la Structure du Dialogue National initié par l’U.G.T.T , accept
ent de nouveau les règles du jeu démocratique ?
Rappelons tout d’abord que l’avant propos du Décret n°6 du 16 Décembre 2011, portant organisation provisoire des Pouvoirs Publics, reconnaissaît à l’ANC, outre l’élaboration d’une Constitution, notamment le droit « de présider à la gestion des affaires du pays » par référence aux objectifs de la Révolution alors que l’article 7 dudit Décret précise qu’ «en cas de circonstances exceptionnelles empêchant le fonctionnement normal des rouages des pouvoirs publics et rendant l’ANC dans l’incapacité de poursuivre son travail normal, Elle a pouvoir, à la majorité de ses membres, de déclarer que les circonstances exceptionnelles sont constatées et de déléguer sa compétence législative ou une partie d’elle, au Président de l’ANC, au Président de la République et au Chef du Gouvernement. Les trois Présidents exercent les pouvoirs qui leur sont confiés par décret adopté par consensus.»
Sur cette base juridique et en considération de la constatation de données objectives établissant, sur les plans politique, sécuritaire, économique, financier, social et extérieur, les menaces qui visent le pays, l’Etat, la République et la cohésion nationale, il apparaît que les conditions sont réunies pour proclamer que le pays vit des «circonstances exceptionnelles».
Aussi est- il possible d’envisager le scénario ci-après :
1) L’ANC se réunit et décide à la majorité de ses membres de confier - pour une période de sept mois - ses compétences législatives et la gestion des affaires du pays aux trois Présidents qu’ils exerceront au sein d’un Conseil de la République où siégeront des membres choisis à raison d’un membre par Parti ou Formation représentés à l’ANC - y compris le Groupe des députés indépendants- d’un membre pour chaque Partie représentée dans la Structure du Dialogue National initié par l’UGTT et de toute autre structure dont la représentation est jugée nécessaire par le Conseil qui adopte toutes ses décisions par consensus sous la Présidence du Président de la République. Le Conseil de la République reste en session ouverte en raison des circonstances,
2) Le Gouvernement en place devra démissionner selon les procédures en vigueur avant la mise en place du Conseil de la République,
3) Le Conseil de la République désigne un Gouvernement - dont la nature est à convenir- chargé d’exécuter les décisions du Conseil ou celles qu’impose la gestion courante des rouages de l’Etat à charge d’en référer au Conseil,
4) Le Gouvernement dont le Chef est à déterminer par consensus, sera formé au plus de 12 Ministres reconnus pour leur compétence. Le Chef du Gouvernement et les Ministres renonceront à leurs droits de se porter candidats aux élections législatives,
5) Les fonctions du Président de la République et celles du Président de l’ANC seront assumées dans le cadre du Conseil de la République,
6) Le Conseil de la République devra se prononcer sans délais notamment sur les questions suivantes :
a) Désignation d’un Comité de dix experts indépendants reconnus pour leur compétence pour préparer, par référence aux travaux en la matière à l’ANC, un projet définitif de la Constitution et un projet de la loi électorale ; le projet qui ne sera pas adopté par le Conseil de la République sera soumis au référendum dans les meilleurs délais,
b) Le Conseil de la République parachèvera la constitution du Haut Comité Indépendant pour les élections,
c) Les Institutions créées par l’ANC et ayant commencé à exercer leurs attributions poursuivront l’accomplissement de leur fonction à moins d’une décision du Conseil de la République qui peut recourir à la constitution de Comités ad hoc,
d) Le Conseil de la République décidera :
- de la dissolution des Ligues de Protection de la Révolution et de toutes autres structures pratiquant la violence,
- de la révision des nominations dans l’Administration Centrale et organismes sous tutelle de l’Etat depuis le Gouvernement de la Troïka,
- d’une trêve sociale excluant toutes formes de doléances à caractère matériel pour la durée du mandat du Conseil de la République en vue de relancer le processus de normalisation de l’ensemble de l’appareil productif. Il est entendu que les libertés et droits fondamentaux s’exerceront sans aucune restriction.
7) Le Conseil de la République et les structures provisoires crées et résultant de l’exercice de ses attributions, seront dissous de fait dès mise en place des Institutions Républicaines prévues par la Constitution.
La situation de gravité que vit le pays et qui pourrait prendre une tournure de déstabilisation généralisée de L’Etat pour une durée difficile à déterminer, engage la responsabilité des courants politiques qui se sont laissés entraîner dans des diatribes partisanes, non conformes ni à la vocation naturelle de la Tunisie, ni aux objectifs de la Révolution, ni à son environnement historique et géographique ce qui a favorisé une division fratricide du Peuple tunisien musulman dans sa quasi-totalité.
Il est vrai que les électeurs qui se sont rendus aux urnes le 23 Octobre ont subi des déceptions diverses par suite du changement des orientations auxquelles ils ont cru ou par la dénaturation des objectifs pour lesquels ils se sont engagés. Cette constatation s’est conjuguée avec les scènes ridicules observées lors de certains travaux de l’ANC sur fond d'assassinats politiques et l’exercice courant des menaces et violences. Tous ces éléments ont jeté le discrédit sur l’ANC,
Dans cette configuration, la Troïka à qui incombe la plus grande part de responsabilité historique comme entité exerçant le Pouvoir et l’opposition par sa désunion, il est un fait qui établit que le Parti de la Tendance Islamique ( ENNAHDHA à présent) a, au cours de son histoire mouvementée, changé «sa nature nationale» pour se greffer à des Mouvements de Confrérie développant une stratégie qui n’a rien à voir avec le Modèle de Société auquel le Peuple tunisien aspire et qui a été enrichi par la Révolution de janvier.
Aussi, la sagesse commanderait t-elle aujourd’hui à tous les courants politiques et Forces vives de Tunisie de donner l’occasion à ENNAHDHA de se réhabiliter et de se réconcilier avec l’Environnement National Tunisien et de se positionner comme toutes les autres formations politiques dans le processus démocratique, s’inspirant de l’alternance politique - formidable- telle que l’on a vécue pour la première fois de notre histoire politique avec le Gouvernement de M. Béji CAID ESSEBSI, par la renonciation pratique à des projets incompatibles avec la richesse du patrimoine civilisationnel de la Tunisie.
De cette façon, les Forces démocratiques tunisiennes et autres de bonne volonté aideront ENNAHDHA à sauver ENNAHDHA d’Elle-même et d’engager sans tarder le processus de normalisation démocratique de la Révolution de tous les tunisiens ; les intérêts supérieurs de la Nation , la tolérance et la garantie des droits politiques et économiques de toutes les franges des populations et des Régions et la relance rapide de l’Economie tunisienne devront être les éléments incontournables de cette Réconciliation Politique en Tunisie où tout courant politique « Pacifique, National et Républicain » pourra avoir sa place dans le paysage politique tunisien pour l’amour de la cohésion et de la solidarité du Peuple tunisien. La Patrie sera, dans ces conditions, invulnérable. La Tunisie ne peut se permettre dans le contexte décrit ci-dessus une confrontation violente entre ses enfants !
L’Histoire ne pardonnera jamais !
Rappelons tout d’abord que l’avant propos du Décret n°6 du 16 Décembre 2011, portant organisation provisoire des Pouvoirs Publics, reconnaissaît à l’ANC, outre l’élaboration d’une Constitution, notamment le droit « de présider à la gestion des affaires du pays » par référence aux objectifs de la Révolution alors que l’article 7 dudit Décret précise qu’ «en cas de circonstances exceptionnelles empêchant le fonctionnement normal des rouages des pouvoirs publics et rendant l’ANC dans l’incapacité de poursuivre son travail normal, Elle a pouvoir, à la majorité de ses membres, de déclarer que les circonstances exceptionnelles sont constatées et de déléguer sa compétence législative ou une partie d’elle, au Président de l’ANC, au Président de la République et au Chef du Gouvernement. Les trois Présidents exercent les pouvoirs qui leur sont confiés par décret adopté par consensus.»
Sur cette base juridique et en considération de la constatation de données objectives établissant, sur les plans politique, sécuritaire, économique, financier, social et extérieur, les menaces qui visent le pays, l’Etat, la République et la cohésion nationale, il apparaît que les conditions sont réunies pour proclamer que le pays vit des «circonstances exceptionnelles».
Aussi est- il possible d’envisager le scénario ci-après :
1) L’ANC se réunit et décide à la majorité de ses membres de confier - pour une période de sept mois - ses compétences législatives et la gestion des affaires du pays aux trois Présidents qu’ils exerceront au sein d’un Conseil de la République où siégeront des membres choisis à raison d’un membre par Parti ou Formation représentés à l’ANC - y compris le Groupe des députés indépendants- d’un membre pour chaque Partie représentée dans la Structure du Dialogue National initié par l’UGTT et de toute autre structure dont la représentation est jugée nécessaire par le Conseil qui adopte toutes ses décisions par consensus sous la Présidence du Président de la République. Le Conseil de la République reste en session ouverte en raison des circonstances,
2) Le Gouvernement en place devra démissionner selon les procédures en vigueur avant la mise en place du Conseil de la République,
3) Le Conseil de la République désigne un Gouvernement - dont la nature est à convenir- chargé d’exécuter les décisions du Conseil ou celles qu’impose la gestion courante des rouages de l’Etat à charge d’en référer au Conseil,
4) Le Gouvernement dont le Chef est à déterminer par consensus, sera formé au plus de 12 Ministres reconnus pour leur compétence. Le Chef du Gouvernement et les Ministres renonceront à leurs droits de se porter candidats aux élections législatives,
5) Les fonctions du Président de la République et celles du Président de l’ANC seront assumées dans le cadre du Conseil de la République,
6) Le Conseil de la République devra se prononcer sans délais notamment sur les questions suivantes :
a) Désignation d’un Comité de dix experts indépendants reconnus pour leur compétence pour préparer, par référence aux travaux en la matière à l’ANC, un projet définitif de la Constitution et un projet de la loi électorale ; le projet qui ne sera pas adopté par le Conseil de la République sera soumis au référendum dans les meilleurs délais,
b) Le Conseil de la République parachèvera la constitution du Haut Comité Indépendant pour les élections,
c) Les Institutions créées par l’ANC et ayant commencé à exercer leurs attributions poursuivront l’accomplissement de leur fonction à moins d’une décision du Conseil de la République qui peut recourir à la constitution de Comités ad hoc,
d) Le Conseil de la République décidera :
- de la dissolution des Ligues de Protection de la Révolution et de toutes autres structures pratiquant la violence,
- de la révision des nominations dans l’Administration Centrale et organismes sous tutelle de l’Etat depuis le Gouvernement de la Troïka,
- d’une trêve sociale excluant toutes formes de doléances à caractère matériel pour la durée du mandat du Conseil de la République en vue de relancer le processus de normalisation de l’ensemble de l’appareil productif. Il est entendu que les libertés et droits fondamentaux s’exerceront sans aucune restriction.
7) Le Conseil de la République et les structures provisoires crées et résultant de l’exercice de ses attributions, seront dissous de fait dès mise en place des Institutions Républicaines prévues par la Constitution.
La situation de gravité que vit le pays et qui pourrait prendre une tournure de déstabilisation généralisée de L’Etat pour une durée difficile à déterminer, engage la responsabilité des courants politiques qui se sont laissés entraîner dans des diatribes partisanes, non conformes ni à la vocation naturelle de la Tunisie, ni aux objectifs de la Révolution, ni à son environnement historique et géographique ce qui a favorisé une division fratricide du Peuple tunisien musulman dans sa quasi-totalité.
Il est vrai que les électeurs qui se sont rendus aux urnes le 23 Octobre ont subi des déceptions diverses par suite du changement des orientations auxquelles ils ont cru ou par la dénaturation des objectifs pour lesquels ils se sont engagés. Cette constatation s’est conjuguée avec les scènes ridicules observées lors de certains travaux de l’ANC sur fond d'assassinats politiques et l’exercice courant des menaces et violences. Tous ces éléments ont jeté le discrédit sur l’ANC,
Dans cette configuration, la Troïka à qui incombe la plus grande part de responsabilité historique comme entité exerçant le Pouvoir et l’opposition par sa désunion, il est un fait qui établit que le Parti de la Tendance Islamique ( ENNAHDHA à présent) a, au cours de son histoire mouvementée, changé «sa nature nationale» pour se greffer à des Mouvements de Confrérie développant une stratégie qui n’a rien à voir avec le Modèle de Société auquel le Peuple tunisien aspire et qui a été enrichi par la Révolution de janvier.
Aussi, la sagesse commanderait t-elle aujourd’hui à tous les courants politiques et Forces vives de Tunisie de donner l’occasion à ENNAHDHA de se réhabiliter et de se réconcilier avec l’Environnement National Tunisien et de se positionner comme toutes les autres formations politiques dans le processus démocratique, s’inspirant de l’alternance politique - formidable- telle que l’on a vécue pour la première fois de notre histoire politique avec le Gouvernement de M. Béji CAID ESSEBSI, par la renonciation pratique à des projets incompatibles avec la richesse du patrimoine civilisationnel de la Tunisie.
De cette façon, les Forces démocratiques tunisiennes et autres de bonne volonté aideront ENNAHDHA à sauver ENNAHDHA d’Elle-même et d’engager sans tarder le processus de normalisation démocratique de la Révolution de tous les tunisiens ; les intérêts supérieurs de la Nation , la tolérance et la garantie des droits politiques et économiques de toutes les franges des populations et des Régions et la relance rapide de l’Economie tunisienne devront être les éléments incontournables de cette Réconciliation Politique en Tunisie où tout courant politique « Pacifique, National et Républicain » pourra avoir sa place dans le paysage politique tunisien pour l’amour de la cohésion et de la solidarité du Peuple tunisien. La Patrie sera, dans ces conditions, invulnérable. La Tunisie ne peut se permettre dans le contexte décrit ci-dessus une confrontation violente entre ses enfants !
L’Histoire ne pardonnera jamais !
Salem Fourati
Ambassadeur de Tunisie à la retraite
Ambassadeur de Tunisie à la retraite
les contradictions
des sit-inneurs du Bardo
Par notre correspondante à Tunis Elodie Auffray,
publié le 08/08/2013 à 19:59
Sur la place où ils campent depuis deux semaines, les
opposants au gouvernement tunisien dominé par Ennahda tentent de cohabiter
malgré leurs désaccords.
Lors
d'une manifestation à Tunis contre le gouvernement.
Reuters/Anis
Mili
Ils sont
unanimes à demander la chute du gouvernement tunisien et beaucoup à réclamer la fin de l'assemblée constituante. Pour le reste, les protestataires qui, chaque soir
depuis treize jours, campent devant les grilles du palais du Bardo,
s'entendent plus ou moins. Plusieurs incidents témoignent des ambiguïtés et des
dissensions d'une opposition diverse, qui tente dans la douleur de faire front
commun.
Il y a
d'abord eu l'affaire des mots de passe. Naceur Hidoussi, patron
du fournisseur d'accès à internet Hexabyte, avait mis à la disposition du
"sit-in du départ" des équipements pour monter un réseau wifi.
Code d'accès: "Bourguiba", a tranché, seul, ce proche du parti
Nida Tounes. Considéré comme la seule machine capable de faire
face à celle d'Ennahda, Nida Tounes, où cohabitent des militants de gauche et d'anciens
cadres du bénalisme, se réclame de l'héritage du père de l'indépendance, dont
beaucoup de Tunisiens sont nostalgiques. Mais d'autres n'apprécient pas cette
vénération du père de l'indépendance, qui fût certes un moderniste mais aussi
un autocrate. Et encore moins ce flagrant délit, parmi d'autres, de
récupération partisane du sit-in. Face au tollé, le mot de passe a vite été
changé pour un autre, plus consensuel : " tounesna ", "notre
tunisie". Un petit groupe de jeunes sans étiquettes, rodés aux libertés
numériques, a aussi monté un autre réseau. Ils lui ont donné le nom du député assassiné le 25 juillet, "Brahmi". Sans mot de passe.
Ce sont
les mêmes méthodes que celles de Ben Ali, qui organisait des concerts pour
séduire les jeunes
Critiquée
aussi, la grande scène et ses projecteurs montée au coeur de la place. "On
peut pas faire tomber Ennahda avec des chansons", tranche Ali, venu avec
une dizaine de jeunes "révolutionnaires" de Meknassi, dans la région
de Sidi Bouzid,
"pour enlever ça". Pour ce petit groupe de sympathisants du Front
populaire, la coalition d'extrême-gauche à laquelle appartenaient Mohamed
Brahmi et Chokri Belaid,
"ce sont les mêmes méthodes que celles de Ben Ali, qui
organisait des concerts pour séduire les jeunes".
Amina pas la bienvenue
A
couteaux tirés, Nida Tounes et le Front populaire se sont rapprochés à la
faveur de la crise politique. Les militants du "Front pop" ont ainsi
été priés de ranger le slogan qu'ils chantent souvent: "Ni Ennahda, ni
Essebsi [le leader de Nida Tounes, ndlr]". Quant à Amina, la
jeune Femen, elle n'était pas non plus la bienvenue. Remise en liberté
conditionnelle le 29 juillet, après deux mois de détention, elle a suscité un
vent de panique au Bardo: allait-elle se pointer? Ce risquerait de "nuire
à l'image du sit-in", confiait une militante de Nida Tounes.
Enfin, la
participation d'imams fait grincer des dents. Des "cheikhs" de la
Zitouna, l'institution phare de l'islam tunisien, réputé modéré, ont conduit
des prières, appelé à la chute du gouvernement. Ce jeudi matin, on a marqué
l'Aïd, la fin du ramadan, par une grande prière collective sur la place. Une
façon de ne pas laisser l'islam être l'apanage des islamistes, de proclamer
l'attachement au rite tunisien malékite, face à l'expansion du salafisme,
argumentent les uns. Une surenchère identitaire, un mélange des genres
inacceptable pour ceux qui défendent la sécularité et critiquent l'instrumentalisation
de la religion.
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رسالة مفتوحة إلى السيد
مصطفى بن جعفر رئيس المجلس الوطني التأسيسي المعلّق:
تحية تقدير واحترام وكل
عام وأنتم بخير
وبعد فما كنت
لأتجاسر على مخاطبتكم من موقع مجرد المواطنة لو لم أكن على يقين أنكم ضحيتم من
أجلها ’ وأنكم تعلمون حق العلم أنها اعز المواقع وأبقاها.
وما كنت لأرفع صوتي في حضرتكم
لو لم أكن أقدر أنكم تعلمون أني لم أتردد من موقع المؤلفة قلوبهم في تقديم الخدمات
التي كلفني بها حزبكم مشكورا دون أن يكلفه ذلك ولو شربة ماء. فللمأجور ثمنه
وللمناضل كرامته.
والحق أني ما ضننت بشيء على أية جهة وطنية الهوى ديمقراطية المقصد طلبت إلي –من منطلق حسن الظن الكريم في شخصي المتواضع- المساهمة بجهد ما لخير تونس. والغالب على ظني إن النسخة الأخيرة من برنامجكم الانتخابي خرجت من بريدي الالكتروني ’ولا اذكر ما إذا نظر مناضلوكم إلى مقترحاتي بشأنها بعين الرضا أم أنهم أهملوها. ولئن اعتذرت عن المشاركة في أعمال اللجان فلأني لم أكن البتة متحمسا لفكرة البرنامج الانتخابي باعتبار إن مهمة المجلس المزمع بعثه يومئذ ليس حكم البلاد وإنما صياغة دستور في ظرف سنة واحدة.
وما كنت لأسعى بين يديكم لو لم يغلب على ظني أنه بلغتكم أصداء ما استطعت من الجهد لتلافي ما أمكن تلافيه من أسباب الفرقة في صفوف حزبكم منذ انطلاق أشغال «المجلس الوطني التأسيسي «دون تهريج ’ تقديرا مني أن الوطنية الصادقة تعمل في صمت.
وما ذكرت ما ذكرت إلا ليطمئن قلبكم إلى أني لست من «دعاة الفتنة» ولا من منظري «التدافع الاجتماعي» ولا من «الصائدين في الماء العكر».وليس أدل على ذلك مما كتبت –سواء في جريدة» الشروق» أو جريدة «الصباح» – ردا لطيفا على من انتقد وضعكم في المجموعة الحاكمة تقديرا مني إن السياسي يحاسب على النتائج وأملا في أن يكون بوسعكم حمل المنحرفين على العود إلى الطريق السوي.والأخطر من ذلك كله أنه لم تكن لكم معرفة حقيقية بمن تحالفتم معهم وبالتالي عذرتكم في أن تنتظروا منهم ما لا يمكن لعارف بهم أن ينتظره.
أما اليوم وقد حصحص الحق كما (انظر الشروق بتاريخ 15/02/2013 ص13)فلم يعد ثمة ما يدعو إلى الإبقاء على أوضاع طال بقاؤها وتعاظم شرها حتى كادت تذهب بالحس السليم عند طائفة من التونسيين جعلت من العقوق فضيلة.
وهل عقوق أبعد ضلالة من التنكر لمكاسب الوطن بفضل منجزات دولة الاستقلال؟ لم يدع احد انها انجازات كافية ولكن لايمكن بحال أن ترد في وهم الحاقدين إلى «خراب»؟ تلك فئة تربت على تخريف «فضائيات البيترودولار» فلم تعد تميز بين الحق والباطل «فأهانت العلم الوطني» واعتدت على بيوت الله وفي مقدمتها جامع الزيتونة المعمور وحزبت مؤسسات الدولة إعدادا لتخريبها ’واستباحت دم التونسي - قولا - تهيئة -عملا- لإشاعة جريمة الاغتيال السياسي والخروج المسلح عن القوة العامة شرطة وحرسا وجيشا. وهل كنا ننتهي إلى ما انتهينا إليه لو تركت المؤسسة الأمنية تؤدي واجبها في إطار احترام حرية المواطن وضمان امن الوطن؟وهل كانت تونس تصبح سوقا لتجارة السلاح لو لم يكن إنهاك الدولة عامة من أساسيات القائلين «بالتدافع الاجتماعي»؟
ثم إن حملة ذلك الفكر «التدافعي» أنفسهم هم الذين اعتدوا على مدرسة الجمهورية ’ وسعوا إلى «قتل موزار» علامة على استباحة كرامة الفنان واحتقار المبدع وتعطيل عمل الصحفي ’ فضلا عن وأد بناتنا في فوضى رياض الأطفال ومسخ ذكاء أبنائنا -إناثا وذكورا – في متاهات «المدارس القرآنية». فهل أصبحت تونس كلالة تتعاورها أيدي المفلسين؟
وهل إفلاس ـ سيدي الرئيس ـ أظهر للعين وأبين للعقل من ذهاب ثقة المواطن في من ائتمنهم على شانه؟ وهل ادعى لذهاب الثقة بمعنييها الأخلاقي والسياسي من تكاثر القيل والقال في رجل الدولة فضلا عن أن يكون هو نفسه مروج الإشاعات؟ فكم من مرة يخرج علينا هذا الوزير أو ذاك بإشاعة تآمر زيد مع عمر في سفارة بلاد العجائب لإرباك عمل الحكومة أو للانقضاض على السلطة دون أن يردعه أحد وكأنما هو «لا يسال عما يفعل»؟ فكيف يستقيم مع هؤلاء حساب؟ وهل سبة لتونس شعبا ودولة وحضارة وعقيدة أشنع من سبة مشروع «فتحها» كما «فتحت مكة»؟
سيدي الرئيس
لقد رفعكم الشعب وتواضع لكم فرجائي إليكم ألا يخيب رجاؤه فيكم.لقد فشل مجلسكم في الاضطلاع بالأمانة الموكولة أليه... وفشلت حكومة المحاصصة الحزبية ـ وان جرت على قسمة ضيزى- في تحمل أعباء ثقيلة ما كان لها ـ والحق يقال ـ إن تورط نفسها في مسؤولية تحملها. لذلك كانت تونس في خطر ولا ريب عندي أنكم تدركون دقة هذه المرحلة.
وليس بخاف عليكم أن من خصائص مراحل الانتقال الديمقراطي أنها تتميز بالتزامن والاستعجال والعرضية. فإما التزامن فأعني به أن جميع مكونات المجتمع تطرح مشاكلها في وقت واحد وكأنما هي تريد بذلك تدارك ما فات من وقت وما ضاع من حقوق في العهد قبل الثوري. وأما الاستعجال فأعني به أن كل طرف يلح على الدولة في أن تستجيب حالا لمطالبه ’الآن وليس غدا’ فقد طال الانتظار ونفد الصبر. وأما العرضية فأعني بها إن وضعا كهذا يمكن أن يفضي –بحسب حكمة القيادة ـ إلى التغلب على مصاعبه أو أي الضياع في مصاعبه إذ تغلبه بدل أن يغلبها. وبالتالي فان أخطر مميزات المراحل الانتقالية هي «أن كل شيء ممكن» ’الانتصار على المصاعب فتنتصر قوى التقدم أو العجز عن مجابهتها فتستولي علينا عوائق التقدم.
ولا أخفيكم أن الحكومة الحالية أعجز ما يكون حتى عن فهم طبيعة المرحلة التي رشحت نفسها لإدارتها. فظلمت نفسها وطفقت تكيل التهم لغيرها لتبرير فشلها. أما في ما يتعلق بالمجلس فأهل مكة أدرى بشعابها. ولا أخفيكم أني أفضل – من موقع المواطن وفي الظروف الحالية -الاكتفاء بدستور دولة الاستقلال لسنة 1959 على «دستور» أنبنى على هذيان لا يضبط ومضايق لا خير فيها. فهل من مدكر؟
وتبعا لما أسلفت «فاني أعول على ما لمسته فيكم من وطنية جعلتكم من احرص الناس على مصلحة الوطن ’ وعلى ما ربيتم عليه من عزة نفس حضتكم دائما على حسن تخير الصديق والرفيق» كما أعول على حسكم السليم لتكونوا اشد الناس إحساسا بنبض الأرض وزفرة الشعب فتتخذون القرار التاريخي القاضي بإنقاذ الوطن من شر محتمل.
ولتكونوا على يقين سيدي الرئيس إن بادرتكم المنتظرة لن تنقذ شرفكم الشخصي فحسب ’وأنها لن تحمي الوطن وحده ’بل إنها ستهب حضارة برمتها القوة الدافعة إلى الانتصار للحرية وتأكيد انتصارها إذ ترفعها إلى عرش المؤسسات بعد إن انفجرت في صدور الشعوب.
أليست المرة الأولى في تاريخ الحضارة العربية والإسلامية التي تخرج الجماهير ألافا وملايين مطالبة بالحرية وبالحرية وحدها؟ ذلك ما لم يشهد له تاريخ الأمة مثيلا حتى في ازهي فترات تاريخها. انه العبور الأعظم من حضارة «أصلح الله الأمير» إلى حضارة «الشعب يريد». ..
أليس ذلك إبداع تونسي صرف؟ فهل يليق بتونس أن يكرهها أبناؤها على خيانة الأمانة العظمى وغدر الثورة الكبرى؟ إنها أعظم ثورة تشهدها حضارتنا بعد ختم الرسالة المحمدية ولو لم يشهد لذلك محترفو تقزيم الذات الوطنية ومنظرو المؤامرات الخارجية على حد سواء. ..
ولأمر كهذا كان في بادرتكم المنشودة ما يعين في الوقت ذاته على مزيد الإخلاص لحلفائكم ’ إذ هي تعين في الوقت ذاته على أن تصير الأمور إلى حقائقها فيغنم من ذلك حلفاؤكم قبل خصومكم إذ يتحولون يسيرا يسيرا إلى حزب سياسي له ما لبقية الأحزاب من الحقوق وعليه ما عليها من الواجبات بدل ما هو عليه اليوم من أوضاع مترددة بين فكرة «الزاوية» بما يعتمل فيها من «الكرامات» والإشارات الربانية» وبين فكرة الطائفة بما توجبه من عصبيات عمياء وعزوف عن الوطن وجودا وقيمة بحكم الانتماء اللاشعوري إلى «فضائيات البيرودولار»...والى ما وراءها من القوى الظلامية. إنكم تقدمون لهم اجل الخدمات بتسهيل عودتهم إلى أحضان الوطن بين أهلهم بدل هذه الغربة التي يعيشونها في أرضهم ومع اقرب الناس إليهم. فلا سماء تظلهم ولا ارض تقلهم.
سيدي الرئيس:
مهم ألا يكبو الجواد ولكن الأهم أن ينهض إذا كبا. وليس العيب في ألا يخطئ المرء بل العيب في أن يصر على الخطأ. ولما كنت على يقين إن الله-تسامت حكمته- آمنكم من شر العناد والمكابرة ’ رأيت أن اكتب إليكم ملتمسا منكم مزيد حسن الإصغاء إلى زملائكم المنسحبين ومزيد عمق التدبر في ما تهتف به مئات الآلاف يوميا من أبناء الوطن’ شيبا وشبابا ونساء ورجالا. ويسعدني جدا أن أكون معكم يوم 13 أوت لنحتفل بعيد من أعز أعيادنا الوطنية ’عيد المرأة التونسية.
أملي وطيد في أن تحسموا أمركم في أقرب وقت ممكن وتضعوا يدكم في يد الشعب لنسعى معا سعي مواطن واحد إلى تحقيق مطالب ثورة شباب مدرسة الجمهورية ’ «الشغل والحرية والكرامة الوطنية». وهل غايات أنبل من تلك يتخذها الإنسان موضوعا لنضاله ومعنى لوجوده.
حافظ ودكم
حمادي بن جاء بالله
تونس في 9 أوت 2013
والحق أني ما ضننت بشيء على أية جهة وطنية الهوى ديمقراطية المقصد طلبت إلي –من منطلق حسن الظن الكريم في شخصي المتواضع- المساهمة بجهد ما لخير تونس. والغالب على ظني إن النسخة الأخيرة من برنامجكم الانتخابي خرجت من بريدي الالكتروني ’ولا اذكر ما إذا نظر مناضلوكم إلى مقترحاتي بشأنها بعين الرضا أم أنهم أهملوها. ولئن اعتذرت عن المشاركة في أعمال اللجان فلأني لم أكن البتة متحمسا لفكرة البرنامج الانتخابي باعتبار إن مهمة المجلس المزمع بعثه يومئذ ليس حكم البلاد وإنما صياغة دستور في ظرف سنة واحدة.
وما كنت لأسعى بين يديكم لو لم يغلب على ظني أنه بلغتكم أصداء ما استطعت من الجهد لتلافي ما أمكن تلافيه من أسباب الفرقة في صفوف حزبكم منذ انطلاق أشغال «المجلس الوطني التأسيسي «دون تهريج ’ تقديرا مني أن الوطنية الصادقة تعمل في صمت.
وما ذكرت ما ذكرت إلا ليطمئن قلبكم إلى أني لست من «دعاة الفتنة» ولا من منظري «التدافع الاجتماعي» ولا من «الصائدين في الماء العكر».وليس أدل على ذلك مما كتبت –سواء في جريدة» الشروق» أو جريدة «الصباح» – ردا لطيفا على من انتقد وضعكم في المجموعة الحاكمة تقديرا مني إن السياسي يحاسب على النتائج وأملا في أن يكون بوسعكم حمل المنحرفين على العود إلى الطريق السوي.والأخطر من ذلك كله أنه لم تكن لكم معرفة حقيقية بمن تحالفتم معهم وبالتالي عذرتكم في أن تنتظروا منهم ما لا يمكن لعارف بهم أن ينتظره.
أما اليوم وقد حصحص الحق كما (انظر الشروق بتاريخ 15/02/2013 ص13)فلم يعد ثمة ما يدعو إلى الإبقاء على أوضاع طال بقاؤها وتعاظم شرها حتى كادت تذهب بالحس السليم عند طائفة من التونسيين جعلت من العقوق فضيلة.
وهل عقوق أبعد ضلالة من التنكر لمكاسب الوطن بفضل منجزات دولة الاستقلال؟ لم يدع احد انها انجازات كافية ولكن لايمكن بحال أن ترد في وهم الحاقدين إلى «خراب»؟ تلك فئة تربت على تخريف «فضائيات البيترودولار» فلم تعد تميز بين الحق والباطل «فأهانت العلم الوطني» واعتدت على بيوت الله وفي مقدمتها جامع الزيتونة المعمور وحزبت مؤسسات الدولة إعدادا لتخريبها ’واستباحت دم التونسي - قولا - تهيئة -عملا- لإشاعة جريمة الاغتيال السياسي والخروج المسلح عن القوة العامة شرطة وحرسا وجيشا. وهل كنا ننتهي إلى ما انتهينا إليه لو تركت المؤسسة الأمنية تؤدي واجبها في إطار احترام حرية المواطن وضمان امن الوطن؟وهل كانت تونس تصبح سوقا لتجارة السلاح لو لم يكن إنهاك الدولة عامة من أساسيات القائلين «بالتدافع الاجتماعي»؟
ثم إن حملة ذلك الفكر «التدافعي» أنفسهم هم الذين اعتدوا على مدرسة الجمهورية ’ وسعوا إلى «قتل موزار» علامة على استباحة كرامة الفنان واحتقار المبدع وتعطيل عمل الصحفي ’ فضلا عن وأد بناتنا في فوضى رياض الأطفال ومسخ ذكاء أبنائنا -إناثا وذكورا – في متاهات «المدارس القرآنية». فهل أصبحت تونس كلالة تتعاورها أيدي المفلسين؟
وهل إفلاس ـ سيدي الرئيس ـ أظهر للعين وأبين للعقل من ذهاب ثقة المواطن في من ائتمنهم على شانه؟ وهل ادعى لذهاب الثقة بمعنييها الأخلاقي والسياسي من تكاثر القيل والقال في رجل الدولة فضلا عن أن يكون هو نفسه مروج الإشاعات؟ فكم من مرة يخرج علينا هذا الوزير أو ذاك بإشاعة تآمر زيد مع عمر في سفارة بلاد العجائب لإرباك عمل الحكومة أو للانقضاض على السلطة دون أن يردعه أحد وكأنما هو «لا يسال عما يفعل»؟ فكيف يستقيم مع هؤلاء حساب؟ وهل سبة لتونس شعبا ودولة وحضارة وعقيدة أشنع من سبة مشروع «فتحها» كما «فتحت مكة»؟
سيدي الرئيس
لقد رفعكم الشعب وتواضع لكم فرجائي إليكم ألا يخيب رجاؤه فيكم.لقد فشل مجلسكم في الاضطلاع بالأمانة الموكولة أليه... وفشلت حكومة المحاصصة الحزبية ـ وان جرت على قسمة ضيزى- في تحمل أعباء ثقيلة ما كان لها ـ والحق يقال ـ إن تورط نفسها في مسؤولية تحملها. لذلك كانت تونس في خطر ولا ريب عندي أنكم تدركون دقة هذه المرحلة.
وليس بخاف عليكم أن من خصائص مراحل الانتقال الديمقراطي أنها تتميز بالتزامن والاستعجال والعرضية. فإما التزامن فأعني به أن جميع مكونات المجتمع تطرح مشاكلها في وقت واحد وكأنما هي تريد بذلك تدارك ما فات من وقت وما ضاع من حقوق في العهد قبل الثوري. وأما الاستعجال فأعني به أن كل طرف يلح على الدولة في أن تستجيب حالا لمطالبه ’الآن وليس غدا’ فقد طال الانتظار ونفد الصبر. وأما العرضية فأعني بها إن وضعا كهذا يمكن أن يفضي –بحسب حكمة القيادة ـ إلى التغلب على مصاعبه أو أي الضياع في مصاعبه إذ تغلبه بدل أن يغلبها. وبالتالي فان أخطر مميزات المراحل الانتقالية هي «أن كل شيء ممكن» ’الانتصار على المصاعب فتنتصر قوى التقدم أو العجز عن مجابهتها فتستولي علينا عوائق التقدم.
ولا أخفيكم أن الحكومة الحالية أعجز ما يكون حتى عن فهم طبيعة المرحلة التي رشحت نفسها لإدارتها. فظلمت نفسها وطفقت تكيل التهم لغيرها لتبرير فشلها. أما في ما يتعلق بالمجلس فأهل مكة أدرى بشعابها. ولا أخفيكم أني أفضل – من موقع المواطن وفي الظروف الحالية -الاكتفاء بدستور دولة الاستقلال لسنة 1959 على «دستور» أنبنى على هذيان لا يضبط ومضايق لا خير فيها. فهل من مدكر؟
وتبعا لما أسلفت «فاني أعول على ما لمسته فيكم من وطنية جعلتكم من احرص الناس على مصلحة الوطن ’ وعلى ما ربيتم عليه من عزة نفس حضتكم دائما على حسن تخير الصديق والرفيق» كما أعول على حسكم السليم لتكونوا اشد الناس إحساسا بنبض الأرض وزفرة الشعب فتتخذون القرار التاريخي القاضي بإنقاذ الوطن من شر محتمل.
ولتكونوا على يقين سيدي الرئيس إن بادرتكم المنتظرة لن تنقذ شرفكم الشخصي فحسب ’وأنها لن تحمي الوطن وحده ’بل إنها ستهب حضارة برمتها القوة الدافعة إلى الانتصار للحرية وتأكيد انتصارها إذ ترفعها إلى عرش المؤسسات بعد إن انفجرت في صدور الشعوب.
أليست المرة الأولى في تاريخ الحضارة العربية والإسلامية التي تخرج الجماهير ألافا وملايين مطالبة بالحرية وبالحرية وحدها؟ ذلك ما لم يشهد له تاريخ الأمة مثيلا حتى في ازهي فترات تاريخها. انه العبور الأعظم من حضارة «أصلح الله الأمير» إلى حضارة «الشعب يريد». ..
أليس ذلك إبداع تونسي صرف؟ فهل يليق بتونس أن يكرهها أبناؤها على خيانة الأمانة العظمى وغدر الثورة الكبرى؟ إنها أعظم ثورة تشهدها حضارتنا بعد ختم الرسالة المحمدية ولو لم يشهد لذلك محترفو تقزيم الذات الوطنية ومنظرو المؤامرات الخارجية على حد سواء. ..
ولأمر كهذا كان في بادرتكم المنشودة ما يعين في الوقت ذاته على مزيد الإخلاص لحلفائكم ’ إذ هي تعين في الوقت ذاته على أن تصير الأمور إلى حقائقها فيغنم من ذلك حلفاؤكم قبل خصومكم إذ يتحولون يسيرا يسيرا إلى حزب سياسي له ما لبقية الأحزاب من الحقوق وعليه ما عليها من الواجبات بدل ما هو عليه اليوم من أوضاع مترددة بين فكرة «الزاوية» بما يعتمل فيها من «الكرامات» والإشارات الربانية» وبين فكرة الطائفة بما توجبه من عصبيات عمياء وعزوف عن الوطن وجودا وقيمة بحكم الانتماء اللاشعوري إلى «فضائيات البيرودولار»...والى ما وراءها من القوى الظلامية. إنكم تقدمون لهم اجل الخدمات بتسهيل عودتهم إلى أحضان الوطن بين أهلهم بدل هذه الغربة التي يعيشونها في أرضهم ومع اقرب الناس إليهم. فلا سماء تظلهم ولا ارض تقلهم.
سيدي الرئيس:
مهم ألا يكبو الجواد ولكن الأهم أن ينهض إذا كبا. وليس العيب في ألا يخطئ المرء بل العيب في أن يصر على الخطأ. ولما كنت على يقين إن الله-تسامت حكمته- آمنكم من شر العناد والمكابرة ’ رأيت أن اكتب إليكم ملتمسا منكم مزيد حسن الإصغاء إلى زملائكم المنسحبين ومزيد عمق التدبر في ما تهتف به مئات الآلاف يوميا من أبناء الوطن’ شيبا وشبابا ونساء ورجالا. ويسعدني جدا أن أكون معكم يوم 13 أوت لنحتفل بعيد من أعز أعيادنا الوطنية ’عيد المرأة التونسية.
أملي وطيد في أن تحسموا أمركم في أقرب وقت ممكن وتضعوا يدكم في يد الشعب لنسعى معا سعي مواطن واحد إلى تحقيق مطالب ثورة شباب مدرسة الجمهورية ’ «الشغل والحرية والكرامة الوطنية». وهل غايات أنبل من تلك يتخذها الإنسان موضوعا لنضاله ومعنى لوجوده.
حافظ ودكم
حمادي بن جاء بالله
تونس في 9 أوت 2013
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