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رأينا صواب يحتمل الخطأ، ورأي غيرنا خطأ يحتمل الصواب، ومن جاء بأفضل من قولنا قبلناه. الإمام الشافعي

الأحد، 30 نوفمبر 2014

قرأت لكم : أحاسيس وطنية

قرأت لكم
قطعة مؤثرة جدا تلك التي أفردني بها ابن عمي سعادة  السفير سالم الفراتي بعد أن كان تلقاها بدوره من صديقنا السفير عز الدين القرقني الذي أراد ان شرك أصدقاءه برسالة وصلته من ابنته لميس من كندا تقطر حنينا للبلد ولكن تحمل كذلك لا فقط وجع الغربية ، ولكن أيضا وبنفس القدر وجع ما انحدرت إليه بلادنا ، وخاصة ما يسمى بطبقاتها السياسية من درك.
رسالة من شابة صغيرة السن نسبيا ولكنها رسالة مفعمة بروح عالية من الوطنية ، ومن حب البلد ، وهي بعكس هذا الذي دعا إلى تقسيم البلاد وفصل الجنوب عن الشمال.
لقد حاولت أن أعرب الرسالة، ولكني فشلت في أن أنقل روح الرسالة ، فقررت أن أنشرها بلغتها التي كتبت بها لأحافظ على شحنة الوطنية وحب الوطن التي حفلت بها.
وفي ما يلي نص الرسالتين :

www.assawabaf.blogspot.com
 فتاة في مقتبل العمر تكتب لأبيها من كندا :
إحساس طاغ بالغربة النفسية إضافة للغربة المكانية
إزاء ما يجري في بلادنا وإلى ما آلت إليه أحوالنا

Je me suis permis de vous faire transmettre ci-dessous  la  réaction toute spontanée et palpitante de la fille Lamiss de notre collègue et ami Ezzeddine Kerkeni qui réagit depuis Montréal au vocable "Azlem"  attribué à tant de Militants!

" Chers Amis, ma chère LAMISS,

Je suis admiratif de la progéniture de mon Frère Ezzeddine qui depuis le Canada administrait une belle leçon de nationalisme et de patriotisme à tous ceux qui, au nom de la politique politicienne, ont semé l'amalgame et l'exclusion au sein d'un Peuple  pour s'imposer, aux yeux d'un Public - non averti -  à une Nation.  Je suis d'autant plus admiratif de la force - toute spontanée-  que Lamiss a  laissée entendre à tous ceux qui ont regardé avec complicité toutes celles et tous ceux qui ,au nom de leur conscience patriotique , ont servi, en toute confiance et transparence, l'Etat Tunisien  et, à travers lui, cette Nation qui peine à se faire réaffirmer sur le terrain depuis un certain 14 janvier 2011. Je m'identifie aussi  à tous ces soldats que vous avez décrits, chère Lamiss,  et je puis  vous assurer qu'ils ont eu  vaillamment à remplir leurs responsabilités mais surtout à s'opposer avec détermination et sérénité  à l'instauration d'un système domestiquant avec beaucoup d'hypocrisie occulte, cette catégorie de militants  de l'ombre que de nombreuses  "bonnes volontés" ont contribué à faire éjecter le plus rapidement et pour la plupart  vers la retraite! Merci à vous Lamiss de faire divulguer auprès de votre génération et de celle qui  a la vôtre , pour  que la réalité soit perçue à sa juste  vérité pour rendre hommage, un jour, à cette génération de résistants au laxisme, à la corruption, à la marginalisation et  au dictat.
Merci, chère Lamiss, pour le  courage observé pour tenter de réhabiliter le devoir de mémoire que d'aucuns ont occulté pour les besoins de leur émergence.
Avec mes meilleurs sentiments pour la continuation d'une carrière dont je perçois l'heureux couronnement.

Salem FOURATI
BP 50 El Menzah 6
2091 -Tunis
Tél: +216 71 813 317
Mobile: +216 98 348 994
E-mail:
icstn@tunet.tn
-----Message d'origine-----
De : ezzeddine kerkeni [mailto:
k_ezzeddine@yahoo.fr]
Envoyé : mardi 25 novembre 2014 18:57
À :
icstn@tunet.tn
Objet : Fw :

cher AMI
Une lettre rédigée par Lamiss ,ma fille résidente au Canada Amitiés Ezzeddine Kerkeni

--- En date de : Mar 25.11.14, Lamiss Kerkeni <
lamiss.kerkeni81@gmail.com> a écrit :

> De: Lamiss Kerkeni <
lamiss.kerkeni81@gmail.com>
> Objet:
> À: "ezzeddine kerkeni" <
k_ezzeddine@yahoo.fr>
> Date: Mardi 25 novembre 2014, 18h20
> Je suis la fille d’un haut
> fonctionnaire de l’État ayant servi sous Bourguiba et Ben Ali. Bref,
> mon père a le profil type de ceux que certains appellent, sans recul
> critique et sans nuance aucune « Azlem ». Certains, le font par
> conviction tandis que d’autres par simple mimétisme.Pourtant je n’ai
> nullement le souvenir que mon père ait profité d’un quelconque système
> ou de quelque privilège que ce soit. Nous avons vécu simplement et
> parfois même difficilement avec le salaire d’un fonctionnaire
> tunisien.
>
> Nous avons fait la queue pour
> accéder aux ministères, aux banques et autres institutions publiques
> et privées, comme n’importe quel citoyen. Nous avons connu le chômage
> et nous nous sommes battues pour trouver de l’emploi, nous n’avons
> jamais bénéficier d’aucun passe-droit. Oh que oui nous aurions pu !
> Mais mon père ne l’a jamais voulu, lui qui ne manquait pas de nous «
> rappeler à l’ordre », lorsque notre comportement ou nos agissements,
> ne correspondait pas à ceux de la jeunesse qu’il voulait pour son pays
> et à l’image qu’il fallait en refléter.
> L’ambassadeur de Tunisie et sa famille, se devaient d’honorer la
> fonction et surtout la patrie, en tout temps et en toutes
> circonstances. Pas de jours fériés, pas de congés, c’est en permanence
> que nous étions épiés ! Nous étions la vitrine d’un pays qu’il a aimé
> de toutes ses forces, à la folie, pour le meilleur et pour le
> pire...Beaucoup trop souvent pour le pire. Trente cinq ans de carrière
> après, des bouts de sa vie fièrement sacrifiés, je dis
> orgueilleusement aujourd’hui, mon père aussi est un «mounadhel», un
> militant qui a sacrifié sa vie pour servir son pays. Pour que celui-ci
> rayonne, où qu’il soit, mon père à même parfois sans hésiter, risqué
> sa vie, sans parler de sa famille qui en a constamment pâti. Non je
> n’exagère pas, renseignez vous sur certaines missions menées par ces
> soldats sans uniformes et que vous avez ô combien sali depuis!
> Mais mon père n’est pas le
> seul que vous avez éclaboussé. Ils sont des centaines à avoir été des
> exemples de droiture et d’incorruptibilité. Dans un système certes
> gangrené, ces soldats menaient une bataille quotidienne et sans pitié,
> sans même que vous ne le sachiez. Eux aussi ont connu et subi le
> favoritisme, le népotisme et la corruption. Or ils savaient que leur
> rêve d’une Tunisie moderne et développée, d’un peuple instruit et
> épanoui ne pouvait se concrétiser sans l’édification d’un État fort,
> mais juste, équitable et transparent. Un État fondé sur les valeurs
> nobles en lesquelles ils croyaient depuis la fameuse date du 20 mars
> 1956 et pour lesquelles ils ont, sans relâche et contre vent et marée,
> travaillé durant toutes ces années.
> Faire la grève de la faim,
> se faire battre, intimidé et se voir emprisonné, n’est pas la seule
> façon de militer. D’autres moyens existent, souvent plus efficaces et
> ce sont ceux que ces soldats sans uniformes ont choisi pour mener leur
> combat. Toutefois, vous n’avez pas hésité à les calomnier, tous, sans
> aucun discernement. Vous avez dénigré le labeur acharné de toutes ces
> années, parfois de toute une vie du simple revers de la main. Vous
> avez éclaboussé, sans égards, toute une génération, celle qui a fait
> de ce pays ce qu’il est. Vous les avez condamné, globalement, sans
> distinction et surtout sans procès.
> Quelle douleur
> !
> Encore aujourd’hui, à
> l’aube du deuxième tour des élections présidentielles, vous continuez
> à faire cet amalgame si blessant, si désolant, entre ceux qui se
> battent pour qu’enfin ce pays aille de l’avant et bâtisse une société
> progressiste et ceux qui l’ont pillé et infecté pendant toutes ces
> années.
> Quelle
> erreur!Quelle
> ingratitude!Quel dommage
> !
> Ces soldats de la
> république, ne sont pourtant pas ceux qui ont demandé réparation,
> occupé les plateaux de télévision pour vous servir des discours
> hypocrites, démagogiques, dangereusement malhonnêtes et poussant à un
> clivage violent au sein d’un même peuple. Non, la blessure était trop
> profonde, la déception trop grande. La plupart d’entre eux se sont
> réfugié dans le silence, méditant et tentant de trouver un sens à
> cette avalanche d’attaques et d’accusations dénuées de sens. Car
> comment raisonner un peuple hystérique dans sa recherche folle de
> bouc-émissaires ? Comment leur dire ce qu’il en est, sans passer pour
> des vautours en quête de gloire ?
> Impossible de se faire
> écouter dans ce vacarme ambiant, dans cette agitation étourdissante,
> ils savent bien que seul le temps, seule l’Histoire saura leur faire
> réaliser qu’ils se sont lourdement trompé.
> Ils comprendrons un jour
> qu’ils ont sali, blessé et même bafoué la dignité d’une génération de
> soldats qui ont fait de notre pays ce qu’il est.
> Car l’Histoire ne ment pas
> et un jour la vérité se dressera devant vous et son regard perçant
> vous glacera.

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